Chronique patchouli d’un gauchiste vegan

Je suis un gauchiste qui se parfume au patchouli. Le matin, je mets mon parfum

de patchouli cinq sprays. L'après-midi, j'erre dans la rue avec mes amis gauchistes

aux cheveux quarantenaires, punks à chien et métalleux communistes. Nous nous asseyons sur un banc et nous

maudissons le capitalisme qui est pour nous tous d'la cause de notre douleur. L'après-midi,

nous traînons dans les bars et milieux d'extrême gauche de la ville en appelant à la prochaine manifestation

comme dernièrement pour le droit des poneys, à disposer d'espaces suffisants pour

leur bien-être. Ensuite, on grignote vers quatre heures nos tofus grillés à

la poêle avec un peu de quinoa et de la sauce soja pour assaisonner le tout.