la rue master

Je traîne là où les lampadaires rouillés vacillent. La lumière des fenêtres sans vie

nous éblouissent. Là où les rêves s'éteignent quand la rue s'anime. Là où les

gens se croisent sans se voir, dociles. Le bitume enseigne sans discours et

ouvre un livre. Les cours sont rudes et les profs assurent le style.

Les anciens parlent sans fin, mais on écoute peu. Un langage du

terrain qui envenime leurs vœux. Chacun veut être l'autre, quitte à finir

en feu. Tous désirent le magma des siens, tous envieux. Un regard de

travers et ça tire dans tous les sens. Ici, la vie n'a