Brigno, port vivant et jardins nouveaux

Dans les vents de Brigno, j'ai vu rentrer les hommes, leurs barques lourdes

de sel, de sardines et d'écume. Leurs visages brûlés racontaient la houle

et la mer les portait comme une sœur commune. Les femmes attendaient, assises près des

pierres, les filets sur les genoux, le regard vers la mer.

Elles parlaient au silence, aux vagues familières et le vent répondait aux mots

des prières. Un matin de douceur, un souffle inattendu, des feuilles aux

inconnues se sont mises à pousser. Le thé voyageur sous les pins étendus

a mêlé son parfum aux mémoires salées. La terre et l'océan se sont